Thérapies extracorporelles - Dialyse

Le service d’Urgences et de Soins Intensifs pour animaux de compagnie de la Clinique Vétérinaire Universitaire (CVU) de l’ULiège propose depuis novembre 2023 la possibilité de traiter ses patients avec des thérapies extracorporelles comme la dialyse et la plasmaphérèse.

Ces thérapies nous permettent de mieux soigner des patients intoxiqués ou souffrant de maladie rénale aigue ou à médiation immune (anémie hémolytique, thrombocytopénie, polyradiculonévrite ou myasthénie grave). 

Qu’appelle-t-on thérapies extracorporelles ?

Il s’agit d’utiliser des machines spécifiquement  développées pour purifier le sang en éliminant des  composants indésirables ou présents en quantité 
anormale. Dépendant de la technique utilisée (hémodialyse, hémofiltration, hémoperfusion, plasmaphérèse, …), il est possible de cibler le type de composant (métabolites, toxiques, anticorps, protéines, cellules, …) que l’on souhaite éliminer.

Quelles seront les techniques disponibles et quelles sont les indications ?

L’hémodialyse :

A l’instar de la ventilation mécanique, utilisée comme traitement de support des insuffisances respiratoires sévères, l’hémodialyse est une technique extracorporelle qui a été développée pour apporter un support au patient insuffisant rénal sévère, en substituant la fonction rénale par un « rein artificiel ». De la même manière que le ventilateur ne traite pas la cause sous-jacente, l’hémodialyse offre un support, et donc du temps pour que le patient souffrant d’une insuffisance rénale aigue puisse récupérer. En plus, cette hémodialyse assure une meilleure qualité de vie au patient, vu que les substances azotées en excès sont éliminées et que les désordres électrolytiques, hydriques et acido-basiques sont corrigés grâce à ce traitement. 

La durée d’un traitement et le nombre de séances nécessaire chez un patient en insuffisance rénale aigue ne sont pas prédictibles, mais le nombre moyen de séances dans des structures vétérinaires qui réalisent de l’hémodialyse se situe aux alentours de 3 à 5. L’évolution clinique quotidienne  du patient et de ses constantes biologiques sera prédictive de la possibilité de le sevrer.

Un certain nombre de molécules toxiques sont également dialysables, faisant de l’hémodialyse un traitement de choix dans les cas d’intoxication sévère, avec des résultats extrêmement favorables lorsque le patient est traité rapidement après ingestion. 

Quelques toxiques dialysables : barbituriques (phénobarbital, pentobarbital), théophylline, méthanol, éthylène glycol, digoxine, paracétamol, lithium, théobromine, …

L’hémoperfusion :

Il s’agit d’une modalité de traitement au cours de laquelle le sang circule au travers d’un filtre adsorbant, permettant d’extraire des toxiques ou des médicaments surdosés. Cependant, d’autres indications sont étudiées en médecine humaine, notamment comme traitement adjuvant du sepsis ou de l’inflammation aigue sévère. 

La plasmaphérèse : 

A la différence de l’hémodialyse où seuls les constituants du sang de petite taille sont filtrés, la plasmaphérèse permet d’éliminer l’ensemble des constituants plasmatiques, incluant les molécules de grande taille comme les protéines et les lipides.

Informations :

Si vous êtes intéressé·e·s par cette étude ou si vous avez des questions la concernant, n’hésitez pas à contacter le Dr Etienne ESCANDE, DMV ou le Dr Kris GOMMEREN, DMV, DECVIM-CA, DECVECC.  

modifié le 11/04/2024

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